Ceci est la parole des personnes qui occupent l’Empreinte et des Lendemains Qui Chantent depuis le 15 mars dernier :
Depuis le 19 mai, les lieux culturels rouvrent progressivement. Enfin !
Mais les réouvertures partielles des lieux culturels, des commerces, terrasses, bars et restaurants ne règlent ni l’appauvrissement, ni la précarité dans laquelle sont déjà plongés des millions d’entre nous.
Pour autant, cette reprise que nous saluons ne doit pas faire illusion, la situation sociale est catastrophique, dans le monde de la culture comme ailleurs.
Qui ira au théâtre et au cinéma ?
Pas les précaires qui peuvent à peine payer leurs loyers !
Qui ira s’acheter des vêtements neufs ?
Pas les condamné.es aux contrats courts, qui ont basculé au RSA !
Qui ira au restaurant ?
Pas les étudiants et étudiantes qui font la queue à la soupe populaire !
Qui reprendra sa vie « comme avant » ?
Pas les chômeurs et chômeuses qui perdront au 1er juillet 20 % en moyenne de leur indemnisation !
C’est pourquoi le mouvement d’occupation des théâtres, dans toute la France, lutte, au-delà du secteur culturel, pour le retrait de la réforme de l’assurance chômage.
Depuis toujours le théâtre est le lieu où se mêlent poésie et agoras publiques :
- C’est dans des théâtres que les communard·e·s tenaient leurs réunions, tandis que l’Assemblée nationale se consti tuait, elle, au grand théâtre de Bordeaux !
- En mai 68, le théâtre de l’Odeon accueillait des ouvrier·e·s pour des AG enfiévrées !
C’est l’honneur des lieux culturels en ce moment de retrouver leur vocation : être des maisons du peuple où s’échangent et se frottent les idées et les cultures.
Nos revendications, les voici :
- le retrait de la réforme de l’assurance chômage
- des congés maternité, paternité et maladie accessibles à toutes et tous,
- le retrait de la loi sécurité globale,
- des droits sociaux attachés à la personne, et notamment des droits à l’assurance chômage immédiats pour tous les intermittents et les intermittentes de l’emploi, les allocataires en fin de droit, les précaires qui en sont exclus, les jeunes, les étudiantes et étudiants, et bien d’autres encore.
- un retour à un service public digne de ce nom, le déploiement de services publics gratuits et accessibles à toutes et tous
- des droits à l’assurance chômage immédiats pour tous les intermittents et les intermittentes de l’emploi, les allocataires en fin de droit, les précaires qui en sont exclus, les jeunes, les étudiantes et étudiants, et bien d’autres encore.
Nous poursuivrons donc la contestation, dans et hors les lieux culturels occupés tant que le gouvernement ne répondra pas à nos revendications.
Comme le disait Jean Vilar : « Il s’agit de faire société, après quoi, nous ferons peut-être du bon théâtre…»
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