On fait une petite coupure dans notre pause estivale pour te parler du dernier rapport du Giec, le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. Ce 9 août, il publie le début de son sixième rapport d’évaluation. C’est un peu technique, mais le rapport rassemble les éléments scientifiques sur les émissions de gaz à effet de serre liées à l’action humaine et aux dommages qui y sont liés. Et tu t’en doutes, les résultats ne sont pas tout roses…
Plus de débat possible : tous les phénomènes liés au dérèglement climatique sont causés par les activités humaines (vagues de chaleur, sécheresses ou encore cyclones tropicaux qu’on a vu se multiplier ces dernières années). La preuve : en ralentissant pendant les mesures de confinement, les émissions de CO2 quotidiennes ont chuté de 17 %.
Le budget carbone, qui évalue la quantité de CO2 que nous pouvons encore nous permettre d’émettre, a été réduit à 440 Gt à émettre à compter de 2020 pour avoir 50 % de chances de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C. Or en 2019, les émissions mondiales dépassaient déjà 40 Gt de CO2… À cette allure, le budget carbone sera épuisé dans les années 2030 et nos chances de nous maintenir à 1,5°C bien maigres.
Et encore : ce seuil des 1,5°C ne sera atteint qu’avec une volonté politique forte. Et cet objectif est très difficilement atteignable : seules 9 des 222 trajectoires étudiées par le Giec y parviennent, et elles n’ont que 66 % de chances de se produire… Au-delà de ce seuil, de points de bascule ont plus de chances de se produire. Ce sont des changements climatiques brusques, parfois imprévisibles : pour le moment, nous avons déjà atteint la fonte du permafrost, l’un de ces points de bascule.
Résumé des points les plus importants de ce rapport dans cet article de Franceinfo :
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