C’est la troisième fois que nous sommes là pour exiger le retrait total de la loi « sécurité globale ». (...) cette loi est dangereuse et confirme la dérive autoritaire du gouvernement. Tous ses articles sont des négations des libertés démocratiques.
Il n’y a pas que l’article 24 du projet de loi de « sécurité globale », qui pose problème: tous les articles de ce projet sont des atteintes aux libertés démocratiques, y compris celui permettant la création d’une police municipale à Paris. Les articles 21 (caméras piéton) et 22 (surveillance drones) sont eux aussi attentatoires aux libertés … sans compter les articles 1 à 5 portant sur les polices municipales et les services de sécurité privée, qui dénaturent les missions de service public et tendent vers une privatisation des services de sécurité, heurtant de front l’article 12 de la Déclaration des Droits de l’Homme.
De la loi sécurité globale à celle sur le séparatisme : allons nous vers un recyclage de l’article 24 ? C’est dans ce même élan, que d’autres textes liberticides sont en préparation: en particulier le projet de loi sur le « séparatisme », qui prévoit de dénaturer les lois de libertés fondatrices de la République, à commencer par celle de 1905 « Séparation des Eglises et de l’Etat » et celle de 1901 sur la « liberté les associations. » Ce projet de loi, sur le « séparatisme » (même si il s’intitule très jésuitiquement maintenant « loi confortant les principes républicains »), est donc profondément antilaïque, car il vise à établir une idéologie d’Etat, ce qui est toujours totalitaire. (...)
Ce projet en cours se présente comme l’une des plus importantes tentatives de refonte de la loi de séparation des Églises et de l’Etat et touche au moins quatre lois fondamentales aux libertés publiques : celles de 1881 (liberté de la presse), 1882 (instruction primaire obligatoire), 1905 (séparation des églises et de l’Etat) et 1907 (exercice public des cultes) ! Le but est bien de cadenasser la liberté de conscience, garantie par la loi de 1905 qui a permis une concorde civile depuis 115 ans.
Autre exemple caratéristique
(...) amendement scélérat dans la Loi de Programmation de la Recherche qui vient d’être adoptée par le parlement) qui prévoit de punir jusqu’à trois ans de prison et 45 000 € d’amende toute occupation des universités qui troublerait « la tranquillité ou le bon ordre de l’établissement ». Une « punition préventive » au cas où les étudiants, les professeurs et les chercheurs auraient la mauvaise idée de se réunir en assemblée générale pour protester contre les conséquences désastreuses de cette même loi LPR ! La boucle de la répression est bouclée ! Retour à la case Prison, amendes et répression.
La Libre Pensée exige :
- le retrait total de la loi « sécurité globale » ;
- l’abrogation de la loi instaurant à nouveau l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 1er avril 2021 ;
- l’abrogation de la loi du 30 octobre 2017 renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme qui a déjà porté atteinte aux liberté et droits fondamentaux ;
- l’abrogation de la loi du 23 mars 2020 d’urgence sanitaire, qui étend au domaine sanitaire les restrictions des libertés démocratiques ;
- le renoncement au projet de loi sur « le séparatisme » qui s’attaque aux lois de 1905 et de 1901.
Ivan TRIME
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