A partir de janvier 2024, les particuliers vont franchir une nouvelle étape dans le tri de leurs déchets. Ils ne pourront plus simplement jeter les épluchures et les restes de repas dans la poubelle ordinaire, celle destinée aux déchets non recyclables, mais devront les orienter vers une chaîne de recyclage.
Les collectivités chargées de la collecte des déchets ont jusqu'au 31 décembre prochain pour mettre en place les moyens nécessaires pour créer cette chaine de traitement.
Le succès de cette démarche dépend donc en grande partie de la bonne volonté des foyers, tout comme c'est le cas pour le tri sélectif actuel.
Valorisation des Déchets Organiques
L'objectif de cette logique est de cesser l'enfouissement ou l'incinération des déchets organiques, ce qui contribue, même si les installations ont amélioré leurs performances en matière de pollution, à la production de dioxyde de carbone (CO2) et donc au réchauffement climatique. En revanche, la transformation de ces déchets en compost offre des possibilités d'utilisation pour l'amendement des sols ou la méthanisation.
Deux types de filières sont proposées :
- dans les grandes villes, où l'espace extérieur individuel est rare, les municipalités ont multiplié les efforts en fournissant des composteurs et en organisant des formations pour les copropriétés volontaires ou les associations qui gèrent des jardins partagés. Des points de collecte de quartier ou des bornes de compostage ont parfois été installés, et les ménages ont eu accès, sur la base du volontariat, à des dispositifs individuels de lombricompostage en intérieur.
- En milieu rural, l'accent est mis sur l'équipement de chaque foyer en composteurs extérieurs, avec des points de collecte fixes pour les résidents n'ayant pas de jardin.
Quel que soit le contexte, la première étape pour se lancer dans le compostage est de disposer d'un petit récipient à garder à portée de main dans la cuisine. Ce récipient, appelé "bioseau" ou "seau à compost", sert à stocker temporairement les épluchures et les restes de repas avant d'être vidés, de préférence quotidiennement, dans le bac à compost. Il est également possible d'utiliser une petite caisse ou un vieux saladier à cette fin, à condition de bien le couvrir pour éviter les moucherons et les odeurs désagréables.
Intérieur ou Extérieur, Tout est Possible
La solution idéale évacue même le transport des déchets : même en vivant en appartement, il est possible de composter vous même ces déchets organiques !
Pour le compostage en intérieur, il existe des composteurs qui fonctionnent grâce à l'action de vers de terre, appelés lombricomposteurs, ainsi que d'autres qui reposent sur des bactéries, appelés bokashi.
Ces équipements de petite taille peuvent être installés directement dans la cuisine, à condition qu'il ne fasse pas trop chaud, ou, dans le cas des lombricomposteurs, sur un balcon ou dans un couloir. Cependant, leurs performances peuvent varier considérablement (consultez par exemple un article dans le site web de la revue Que-Choisir à ce sujet ... ).
En extérieur, il vous suffit d'installer un composteur sur une surface plane et protégée du vent. Ils sont disponibles dans les grandes surfaces ou les magasins spécialisés, en bois ou en plastique, de différentes tailles pour convenir à tous les besoins. Les prix varient de 45 à 200 euros, alors n'hésitez pas à consulter nos tests pour découvrir les composteurs les plus faciles à monter et les plus stables.
Pour vous aider, consultez le site de l'Ademe ou vos associations locales :
https://agirpourlatransition.ademe.fr/particuliers/maison/dechets/5-regles-reussir-compost
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