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Un effondrement du plancton

Dramatique… une équipe de chercheurs écossais vient de révéler un effondrement du plancton beaucoup important que prévu dans l’Atlantique équatorial.

Jusqu’à 90% de plancton – phyto comme zoo – en moins dans la moitié la plus équatoriale de l’Atlantique depuis 1940. Deux fois l’ampleur de la disparition qu’on estimait. C’est toute la chaîne alimentaire qui est condamnée à terme, si l’on ne fait rien (je vais y revenir).

L’équipe d’Édimbourg de la Global Oceanic Environmental Survey Foundation a compilé et analysé les informations de 13 navires sur plus de 500 points de prélèvement.

En revanche, ils ont trouvé entre 100 et 1000 particules de microplastiques par litre, alors qu’ils en attendaient 20.

Pour eux, le cocktail chimique que constituent ces microplastiques, les produits pharmaceutiques, les pesticides agricoles… sont en partie responsables de cette hécatombe, sans doute en raison de leur rôle de perturbateur endocrinien sur les micro-organismes.

Peut-être plus effectif encore, l’acidification de l’océan à cause de l’augmentation du CO2 dans l’atmosphère.

Le plancton prospère dans les eaux légèrement alcalines, là où l’acidification empêche de créer des petites coquilles de carbonates de calcium.

Les coccolites par exemple sont une des espèces de base du phytoplancton ayant une coquille calcaire.

Ils sont beaucoup plus sensibles à l’acidification que les diatomées dont la frustule est en silice. On observe que l’acidification dissout en réalité simplement le plancton à un certain niveau.
Le phytoplancton produit la moitié de l’oxygène sur terre. Moins connu, ils produisent du sulfure de diméthyle, un gaz qui aide à la création des nuages, lesquels apportent l’eau sur les terres – du moins jusqu’à 500 km du littoral. Au-delà, les nuages sont exclusivement créés par les végétaux.

Moins de plancton, c’est moins de biomasse océanique globale, donc moins de carbone séquestré sous la forme de sédiments sur le plancher océanique.

Pour contrer ce phénomène, si compté que ce soit encore possible, il faut prendre le problème à la racine et :

  • Faire décroître les molécules chimiques : nous avons multiplié par 50 la production de nouvelles molécules chimiques depuis 1950. Il en existe désormais environ 350.000 sur le marché. Nous ne connaissons même pas les effets sur nous, alors sur le plancton…
  • Passer aux plastiques organiques.
  • Cultiver de grandes algues laminaires dans tous les estuaires et les côtes appropriées. Excellent pour filtrer les microplastiques et les polluants, oxygéner (poissons) et désacidifier, en absorbant le carbone dissous.
  • Stopper le chalutage des fonds qui arrachent les forêts d’algues.
  • Interdire la chasse à la baleine – elles favorisent l’essor du plancton
    Tout cela nécessite évidemment un État stratège capable de réguler et d’impulser des filières mixtes, et à l’international. Le verrou est comme toujours politique, et ça commence à devenir légèrement frustrant.

jourdudépassement #climat

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