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Centaines de panneaux de ville retournés en Limousin

Le Limousin s’est réveillé avec de nombreux panneaux de signalisation de communes renversés, résultat d’une opération nationale menée par la FNSEA, le principal syndicat agricole. Un agriculteur corrézien explique les motivations derrière cet acte.

À Tulle, ainsi que dans de nombreuses autres communes de Corrèze, les panneaux d’entrée de ville ont été démontés méthodiquement, puis remontés à l’envers. Bien que cet acte puisse sembler étrange, il reflète des revendications sérieuses.

Baptiste Pélissier, agriculteur à Gimel-les-Cascades et vice-président des Jeunes Agriculteurs de la Corrèze, a participé à cette action. Il explique : “En France, on a vraiment l’impression de marcher sur la tête, d’où l’idée de retourner les panneaux.”

Périgord : 800 panneaux retournés dans 200 communes dans la nuit du mardi 21 au mercredi 22 novembre

Cette initiative émane de la FNSEA, le principal syndicat agricole de France, qui souhaite ainsi attirer l’attention sur les incohérences de la politique gouvernementale.

“On nous parle d’autonomie alimentaire, mais on continue d’importer de la viande venue de l’autre bout du monde”, souligne Baptiste Pélissier, vice-président des Jeunes Agriculteurs de la Corrèze, dans une interview accordée à France 3 Pays de Corrèze.

Les agriculteurs mécontents critiquent également la nouvelle Politique Agricole Commune (PAC) mise en place cette année à travers l’Europe. Baptiste Pélissier explique : “Les aides ont été réparties sur beaucoup plus d’agriculteurs que prévu, entraînant un manque à gagner de 3 à 5 000 euros par exploitation (…) Au niveau des vaches allaitantes, les aides vont diminuer de 40%, et cela reste incompréhensible.”

La solution proposée par cet agriculteur est l’application stricte de la loi Egalim, censée garantir une rémunération équitable pour le secteur agricole en rééquilibrant les relations commerciales avec la grande distribution. “Aujourd’hui, elle n’est pas appliquée et l’État ne fait pas de contrôle. Si elle était appliquée, on arriverait à vivre de notre travail et on n’aurait pas besoin de toutes ces aides”, déplore le jeune éleveur.

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