18/03/2021
Communiqué du collectif de Tulle Les colleuses :
En août 2019, les premiers collages apparaissent à Paris, avec pour objectif de dénoncer et de médiatiser les féminicides et les violences conjugales.
Rapidement, le mouvement s’étend à tout le pays et des revendications féministes plus nombreuses viennent s’afficher sur les murs des villes et villages.
S’il est difficile d’estimer le nombre de colleur.euse.s sur le bassin de Tulle (probablement plusieurs dizaines de personnes), en revanche des chiffres sur les inégalités femmes/hommes, sur les violences faites aux femmes et aux minorités de genre, il en existe et dans bien des domaines.
- 4% seulement des rues en France portent des noms de femmes
- 28 % d’écart salarial entre les femmes et les hommes
- 80 % des femmes qui déclarent avoir été victime de harcèlement de rue
- 80% des femmes en situation de handicap qui déclarent avoir déjà été victimes de violences
- 100 féminicides en 2020 et déjà 14 femmes tuées par leur conjoint ou ex-conjoint depuis ce 1er janvier
- 1 870 victimes d’infractions à caractère homophobe ou transphobe en 2019 dont 28% d’agressions physiques
Les collages féministes ont pour but de libérer la parole de toutes les femmes, de dénoncer les violences sexistes et sexuelles et les discriminations liées au genre.
Ces actions de collage permettent aux femmes et aux minorités de genre de se réapproprier l’espace public. La ville, la rue, est hostile aux femmes, et plus dangereuse encore pour les femmes qui subissent plusieurs formes de discriminations (sexisme, racisme, validisme, grossophobie, homophobie, transphobie…). Changer de trottoir, baisser la tête, être discrète ; on déambule dans la rue sous la pression de ceux qui nous harcèlent.
Quand on colle, c’est l’inverse : on occupe l’espace, on le change, on s’affirme !
P.-S.
Pour nous rejoindre :
instagram : collages_feministes_tulle
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