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Être Terrist [proposition Corrézienne]

Fidèle à sa vocation de mettre en valeur les initiatives éthiques du territoire Corrèze et alentours, Citoyliens se fait le passeur de la démarche de Laurent Gervereau, serial-créateur multiforme du secteur d’Argentat (historien du visuel, auteur, plasticien, éditeur, producteur, organisateur …), initiateur de formidables animations publiques, toujours mi-écologiques / mi-artistiques sur le territoire d’Argentat, comme Nuage-vert (musée mobile), Histoires de Passages (les escapades du Nuage)

Connaissiez-vous sa proposition TERRIST ? En voici les grands axes

Qu’est-ce qu’être TERRIST ?

Nous vivons sur une planète singulière et unique, fragile. Notre seule cause devrait donc devenir la défense de ce bien commun dans lequel nous vivons en interactions et que les actions humaines contribuent à détruire.

Soyons Terristes, défendons la Terre, tirons-en toutes les conséquences. C’est la raison pour laquelle je me suis amusé à inventer autour de 2019 un logo, une carte d’adhésion, une bannière “TERRIST”… Cette parodie d’organisation est un prétexte pour inciter à réfléchir. Je suis en effet défavorable à tout chef, à toute structure, à toute idéologie figée.

Alors, être terriste, c’est échanger pour un but commun dans de multiples façons de vivre. Voilà ce grand écart local-global qui ne s’est pas imposé alors qu’il est l’enjeu fondamental aujourd’hui : sérier un Pacte commun évolutif dans la défense de la biodiversité et de la culturodiversité.

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Le manifeste : ” ÊTRE TERRIST ” (26 aout 2019)

ETRE TERRISTE
Nous autres, êtres humains, sommes Terriens, c’est-à-dire habitantes et habitants d’une planète que nous avons nommée Terre suivant une étymologie latine –et d’autres façons dans d’autres civilisations. Nous participons à un environnement global que nous ne subissons pas seulement mais sur lequel –fait récent dans l’histoire—nous agissons. La question du réchauffement climatique provoqué par l’action humaine est sous les feux de l’actualité mais les pollutions de l’air, de l’eau et de la terre ne sont pas moins graves. Par ailleurs, on ne peut nier que notre espèce est proliférante.

Il ne suffit donc plus d’être humaniste ou naturophile mais il importe désormais d’adopter une attitude « terriste » : défendre notre planète en défendant sa biodiversité et sa culturodiversité exceptionnelles –au sens propre d’exception dans l’univers. Aux destructions naturelles se sont pourtant ajoutés les génocides culturels dans une uniformisation consumériste des comportements : tout le monde pareil pour consommer de façon addictive des productions de masse.

Réagir en étant terriste, c’est affirmer un volontarisme : une défense environnementale globale. Et balayons tout de suite au passage la peur d’une proximité du mot « terriste » avec « terroriste » en affirmant que le terrisme est évidemment aux antipodes du terrorisme, des techniques de la « Terreur », et que le souci pacifique de la Terre bannit la violence du terrorisme et sa stupidité contre-productive (Guy Debord avait déjà démontré cela au sujet des Brigades rouges italiennes).

Mais comment agir ?

Le retour au local dans une connexion globale

Le retour au local est essentiel. Dans un temps où l’ubiquité nous occupe par écran interposé, il faut se soucier de la vision directe, autour de nous, avant la vision indirecte. Ce retour au local, aux circuits courts, de décision au plus proche, n’est pas une mise en avant d’un « localisme » qui serait un émiettement général pouvant aboutir à des affrontements d’égoïsmes concurrents. De surcroit, comment vivre ici en ignorant de grandes évolutions planétaires, notamment climatiques, qui passent les frontières et ont des conséquences directes sur la vie ici ?

La dimension nécessaire aujourd’hui est donc clairement locale-globale : s’occuper de son univers directement visible mais avec un souci global. Voilà pourquoi, dans tous les domaines, il importe de sortir d’une pensée pyramidale pour concevoir les choses de façon stratifiée avec des niveaux de décision stratifiés : locaux-régionaux-nationaux-continentaux et terriens.

La pensée nationale est morte. Elle a soudé des projets collectifs passionnants ou criminels. Elle doit faire place à une dimension clairement locale-globale, qui sont les deux dimensions où nous pouvons agir efficacement. Cela se fait déjà au niveau local. En revanche, constatons qu’il manque une dimension globale. Malgré l’ONU ou la Déclaration universelle des droits de l’homme, il n’existe pas un consentement autour d’un Pacte commun évolutif concernant l’ensemble des comportements dans leur environnement et qui induirait une justice et une police planétaires. Les peuples, et notamment les jeunes, poussent, mais il est temps de formaliser. Etre terriste c’est exiger de soi, des autres.

Etre terriste c’est aussi défendre les savoirs, car comment décider de façon lucide sans éléments de connaissance, et comment avoir des éléments de connaissance sans sciences et éducation. L’obscurantisme gagne du terrain partout quand le mot « culture » suscite mépris et haine et quand des religions contestent les faits et les recherches. La guerre des « fake news » a commencé de très longue date car les pré-propagandes ont jalonné l’histoire humaine.

Défendre l’ici et l’ailleurs dans l’évolution

Pour accepter un Pacte commun planétaire, il faut être au clair sur les questions de diversité bioculturelle. L’environnement de notre planète est caractérisé par l’évolution. Cette planète n’a jamais été figée et elle ne le sera jamais. Il faut donc bannir l’idée d’une « nature » (mot inexistant dans de nombreuses langues) à garder dans un bocal. Nature et culture s’interpénètrent. Non, ce qui importe est d’arrêter les destructions et altérations massives du vivant par les actions humaines.

D’autre part, être terriste consiste aussi à défendre la culturodiversité, la diversité de conceptions du monde dans la tolérance pour l’altérité. Voilà le grand danger aujourd’hui qui apparaît de deux façons : l’uniformisation par la norme des comportements ; les idéologies –religieuses ou non– qui veulent s’imposer partout de façon autoritaire en excluant autrui. Une philosophie de la relativité doit s’imposer pour défendre la tolérance et l’expérimentation.
Partout, c’est bien un tri rétro-futuro qui doit s’opérer : réfléchir à son histoire locale et choisir ce qu’on veut garder et défendre et là où on veut innover. Ce tri s’opère au niveau individuel comme au niveau collectif. C’est là où l’histoire environnementale doit se développer formidablement pour apporter des éléments de connaissance. Elle obligera d’ailleurs à reconsidérer de façon salutaire l’histoire globale sous d’autres critères.

Etre terriste est donc le défi qui nous attend. En 1970, a eu lieu le passage de l’écologie scientifique à une écologie politique qui fut visionnaire mais inefficace car peu écoutée. Aujourd’hui, notre dimension locale-globale doit s’affirmer pour s’atteler à ce qui devrait nous importer prioritairement ici et partout.

Autre présentation ” NOUS SOMMES TERRIENS, DEVENONS TERRISTES ! ” (13 aout 2019)

Eh oui, les évidences ne sont pas évidentes. Entre autres concepts (je n’aime pas les sectes et les pensées uniques à idéologie figée, donc je choisis de semer et multiplier), j’ai depuis longtemps avancé l’idée qu’il n’était plus question d’être seulement “humaniste” mais il fallait devenir “terriste”.
Des millions d’humains cherchent un sens à leur existence.

Des milliards doivent se rendre compte qu’ils sont dans un contexte local où ils ont affaire avec ce qu’ils voient directement, et que ce contexte local dépend aussi de conditions globales (pollutions, climat…) qu’ils ne peuvent ignorer.

Ainsi ces plantigrades singuliers appelés “humains” par eux-mêmes ont maintenant à s’occuper de leur situation locale-globale en pensant que la seule cause qui vaille (avec toutes les variantes possibles) est “terriste”, c’est-à-dire la défense individuelle et collective d’une planète unique où nous sommes un des éléments et dont la diversité nous importe plus que jamais.

Etre terriste n’est nullement idéaliser la “nature”, ce qui est l’humaniser, l’artificialiser. C’est s’interpénétrer, se renaturer, vivre ce lien nécessaire nature-culture des êtres bioculturels que nous sommes, quand sciences et perceptions millénaires se rejoignent.

Je ne crois pas à la fin de la vie terrestre, ni à la disparition prochaine des humains (du moins à court et moyen terme). En revanche, après la robotisation pourrait advenir l’émiettement de situations très disparates et conflictuelles. Après la norme, la confusion et la concurrence des égoïsmes.

Etre terriste consiste donc aussi probablement à continuer à vouloir réfléchir global dans l’interaction nature-culture (si ces mots ont un sens) d’une diversité évolutive à préserver mais également à penser.

Le parti planétaire devrait être un parti terriste (du latin Terra, quitte à s’appeler de différentes manières suivant les cultures) dans lequel tout le monde pourrait se chamailler sur les meilleures solutions, où chacune et chacun pourrait expérimenter, mais qui définirait clairement des buts communs évolutifs dans ce que nous voulons et ce que nous refusons : un Pacte commun évolutif.
Si les puissants ne semblent pas avoir cette lucidité, les habitantes et habitants de toutes générations commencent à essayer de partir de l’essentiel.

Décidément donc, même si nous sommes une ou un, dix, cent ou des millions :

NOUS SOMMES TERRIENS,
DEVENONS TERRISTES !
WE ARE EARTHLING, BECOME TERRIST !

(tous ces propos et images sont de Laurent Gervereau,
Mister Local-Global)

Pluro-Futuro ? ou Mono-Rétro ?

Livre “histoire de l’écologie en images”

Le livre, un CD, et d’autres choses encore sont à disposition sur le site internet TERRIST

“TERRIST” est en ligne

https://www.facebook.com/Terrist-103834020980109/

Mini-débat “TERRIST”

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